J'viens pour la vodka... heu pardon... le mariage !

Messages : 7 Date d'inscription : 29/08/2012

Le moine se présenta avec un jour d'avance au domaine. Mais c'était plus par l'appât de la boisson que par le sens du devoir.

Il avait été prié le jour précédant de se présenter au domaine de la famille... comment déjà ? Il relu son papier et plissa les yeux pour le lire. Sa vue était troublée par l'éthylisme dans lequel il se trouvait. Mais il lui fut impossible de relire le nom que l'aveugle lui avait noté si soigneusement sur un parchemin, qui entre-temps, avait été froissé, tâché de gouttes de vin rouge et touché avec des mains venant de triturer un poulet rôti.

Enfin bref, l'ivrogne se présenta au domaine et, ne voyant pas la clochette, cria pour qu'on vienne lui ouvrir la grille.

Ohéééééé ! Y a quelqu'un ? J'viens pour le mariage !

Puis enfin, son regard tomba sur la clochette et il tira dessus comme un diable pour la faire retentir.

Ohéééééééééé ! Vous m'entendeeeeeeez ?

Qu'il était bien, dans son lit, tout contre sa fiancée. Le calme régnait dans la propriété. Seuls les oiseaux chantaient à l'extérieur. Vitali pouvait apprécier en toute quiétude leurs gazouillis.

Il caressait délicatement une Marjo endormie lorsque la quiétude matinale fut brutalement interrompue. On criait, non... on hurlait à la grille ! Vitali fronça sévèrement les sourcils, contrarié.

Ni une ni deux, le jeune homme se leva du lit, sans pour autant réveiller sa belle. Puis il fonça à la grille, après s'être vêtu et avoir attrapé son bâton pour se guider.

Chuuuuuuuuut pas si fort ! Vous allez réveiller toute la maisonnée !

Il l'avait reconnu à sa voix un peu rauque... et à son odeur de vinasse. A nouveau, le jeune homme fronça des sourcils. A cette heure bien matinale, quelle honte ! Enfin bref, il était là. Saoul, mais là. Au moins il y aurait un représentant de l'Eglise pour mener la cérémonie. A condition que ce dernier soit en état ! Et il y en avait du boulot !

Venez, entrez ! fit Vitali au moine. Mais je vous prie, ne criez pas.

Il lui sourit gentiment.

Volkova Messages : 58 Date d'inscription : 29/04/2012

Réveil brutal. La cloche sonnait fort. La blonde sursauta, se tourna et sursauta, priant pour que ces incessants cris finissent. Mais non ! Même pas.
'Tin, le mariage du frangin, c'était vraiment la loose. Tous ces invités qui arrivaient, l'abruti qui hurlait et qui menaçait de réveiller toute la maisonnée.
Alors ce fut un brin - mais juste un brin - que la blondinette se sortit - trèèèès difficilement du lit - quittant les bras de son époux pour se rendre à la porte. En furie qu'elle était, et avant même d'arriver devant la porte où se trouvait déjà son frère, elle se mit à hurler aussi fort que l'invité.

QUEL EST L'CON QUI HURLE COMME UN PORC QU'ON EGORGE ?!

Et la blonde de se planter devant le tapageur en question.

'Tin, v'z'avez pas l'impression d'êt' un peu chiant là ?! Y a des gens qui aimeraient DOR-MIR ! 'Naise, c'pas vrai ça.

Messages : 7 Date d'inscription : 29/08/2012

Tartempion, dans toute sa splendeur d'ivrogne, continuait de parler fort.

Mais je ne crie pas ! s'exclama-t-il. Je parle douuuuuuuuucement....

Doucement pour quelqu'un de sourd comme un pot, ouais! Mais allez dire à un ivrogne totalement imbibé depuis... au fait, depuis quand n'avait-il plus été sobre ? Enfin bref, vous voyez le schéma. Même avec toute la bonne volonté du monde, il aurait été impossible de lui faire entendre raison.

Pis l'infirme qui l'invitait ENFIN à entrer. Tartempion n'attendait que cela ! Il allait enfin pouvoir savourer la célèbre vodka, entrer dans le Saint des saints : la distillerie !

Et soudainement, il vit une allumée sortir d'il ne savait où et se mettre à lui crier dessus. Elle parlait de cochon égorgé ?

Ooh Mamzelle ! Quelle bonne nouvelle vous apportez là ! En plus de la vodka, y a une bouchoyaaaaaaaade ??? Mais que le Tout-Puissant soit louéééééé !

Et vlan, les relents d'alcool sortirent de son bec, embaumant avec perfection l'air environnant. Mais ce ne fût pas tout. Bénissant tous les êtres, et surtout Bacchus, il se jeta dans les bras de la blonde.

Dans un premier temps, Vitali sursauta. Il ne s'attendait pas du tout à ce que l'Alouette se pointe et vienne pousser sa gueulante.

Le jeune homme, en entendant la réaction de la petite frangine, se retint de rire. Elle avait l'avantage d'être directe dans ses paroles. Mais là, c'était pas mal.

Il manqua de s'étouffer de rire lorsque le moine ne comprit que la moitié des choses, et encore, qu'il ne la comprit que comme cela lui plaisait. Ou convenait.

Bref, il ne savait plus s'il devait prendre la chose comme étant du lard ou du cochon.

» Pour une fois, essayer de faire bonne figure